Les triangles de Montessori font parti du matériel utilisé dans la pédagogie Montessori pour expérimenter la géométrie. Il s’agit de 12 triangles rectangles identiques, dont les angles mesurent 30°, 60° et 90°. On a du coup quelques propriétés intéressantes, du type l’hypoténuse fait deux fois la longueur du petit côté, et on peut faire plein de figures sympa avec. Plus d’infos par là.
Une copine souhaitant des triangles pour ses enfants, je lui ai proposé d’en faire quelques séries ensemble, et nous avons donc fait 4 jeux de 12, ainsi que les boites pour les ranger.
Pour les triangles, rien de compliqué si ce n’est qu’il est important que tous les triangles soient rigoureusement identiques. Du coup travail au gabarit obligatoire ! Nous sommes partis de planches de palettes, dégauchies puis rabotées à la bonne épaisseur (un peu au-dessus d’un cm pour que les pointes restent solides et que les triangles soient facilement manipulés par des petites mains). Nous avons ensuite débité des rectangles dans lesquels on pouvait faire un peu plus de deux triangles à chaque fois. Puis nous avons fixé le gabarit sur la scie sous table, et en avant ! Fonctionnement sans souci même s’il fallait vraiment appuyer fort sur le rectangle pour qu’il ne se décale pas avec la pression de la lame. Peut-être une sauterelle aurait pu sécuriser davantage cette affaire. Puis ponçage et finition.
Du côté des boites, toujours en palettes, je rentabilise le gabarit pour queues droites déjà utilisé sur la caisse à lait. Pas de difficultés autre que d’étourderies (usiner les queues sur le mauvais côté, ne pas décaler les queues entre deux côtés…). Le fond s’insère dans une feuillure, le couvercle glisse dans une rainure. Je n’avais pas fait attention mais c’est quand même drôlement plus joli quand on fait en sorte que le côté par lequel sort le couvercle n’ait pas ses queues jusqu’en haut, mais que ça soit les autres côtés. Sur les finitions des choses différentes : vernis (sans risque…) et bois brûlé, ou shou shugi ban (nettement plus ambitieux !). Sur le bois brûlé je me suis fait un peu peur : au moment de chauffer, la boite et surtout son couvercle se sont déformés, les assemblages se sont même décollés… mais quand ça a refroidit tout est rentré dans l’ordre, ouf ! Puis j’ai brossé tout ça avec une brosse à poils en plastique, et j’ai fini avec de l’huile de paraffine (pas certain que ça apporte quelque chose). Au final je crois que je préfère le vernis incolore, mais le bois brûlé donne des effets de reliefs très sympas, le veinage ressort particulièrement.
Pour finir, j’ai générée des images avec l’aide de ma belle-sœur. L’idée est d’avoir des cartes avec d’un côté le challenge, de l’autre la solution. Il y a des choses très simples (un triangle équilatéral, un rectangle), d’autres plus complexes. Le code latex est ici, et le pdf résultant là.
